lundi 27 avril 2009

Harfang : un urgent opérations ?




L’EMA et l’EMAA sont actuellement « en discussions » pour évaluer l’opportunité d’investir dans un système Harfang doté d’un seul véhicule aérien, dans le cadre d’un « urgent opérations ». Cette procédure permet d’éviter une mise en concurrence, tout en accélérant les étapes contractuelles classiques. En dernier ressort, c’est le CEMA qui décide de l’opportunité, puis le ministre, qui tranche, pour l’aspect budgétaire. L’excellent bilan du Harfang (lire posts précédents), obtenu en quelques semaines seulement, semble être un déterminant puissant. C'est aussi l'occasion d'affirmer, pour l'armée de l'Air et la France, des atouts opérationnels (c'est aussi le cas des hélicoptères Caracal, déployés en interarmées, et Gazelle, opérés par l'ALAT) au sein de la coalition.
Ce système est celui utilisé pour les essais en vol en Israël. EADS l’a recetté la semaine dernière, afin de vérifier ses aptitudes techniques, et il devrait rejoindre la France en mai-juin. Ce qui démontre, si besoin était, que le dossier est en fait très avancé. Même si rien n’est donc signé.
Cette « deuxième ligne de vol » permettrait à l’armée de l’Air de poursuivre la formation de son escadron drones, attendu à Cognac à l’automne, voire, éventuellement, d’assurer la couverture d’un deuxième théâtre en cas d’urgence. La surveillance maritime dans le golfe d’Aden et au large de la Somalie par exemple. Même si, actuellement, le Harfang n'a pas de radar maritime. Son SAR/MTI, par contre, pourrait avoir des aptitudes intéressantes dans la frange côtière.
Un troisième système Harfang devrait être acquis à plus moyen terme, en toute logique, une flotte à quatre avions (dont un vecteur assurant la couverture d’une éventuelle attrition) étant par trop limitée.

Nos photos, exclusives : le Harfang en Afghanistan capté par (ce sont ses premiers clichés publiés, me dit-on) W.Collet, photographe du Sirpa Air.